« Le phallocrate est-il également ego sans trique ? » Gaëtan Faucer

Ne sont-il pas pathétiques, ces phallocrates qui prétendent séduire les femmes à l’aide de leurs artifices primaires ?  Comme ils aiment à s'en vanter, ils parviennent certes à «se faire» une femme de temps en temps.  Mais à quel prix?
Leurs méthodes de séduction sont anachroniques. Chacune de leurs conquêtes finit par prendre ses jambes à son cou,  horripilée par tant de goujaterie.

Les femmes qui se laissent encore séduire ne sont plus  les naïves  d’antan.  Au contraire elles sont vives et astucieuses. Elles ne peuvent renoncer au plaisir hilarant de les voir se démener comme des beaux diables,  pour remplir ce qu’ils pensent être leur devoir d’homme!

La crise  de confiance des machos se transforme en sentiment  d'impuissance débouchant sur une recrudescence de l’agression  phallique. Cette race en voie d’extinction essaie  désespérément de s'agripper à un statut chancelant, en utilisant le seul  moyen dont ils disposent : une tendance à compenser leur déficit affectif par une démonstration permanente de leur capacité érectile.

Partout où les femmes adhèrent à cette vision réductrice d'elles-mêmes et où elles feignent de croire que possession rime avec amour et dévouement, les machos ont encore de beaux jours devant eux. 

Séducteur de demain

Mais comment ne pas essuyer une larme face à cette disparition programmée ?
Quand le dernier macho aura sombré dans les oubliettes de l’histoire, quel type d’homme va le remplacer? Qui va encore oser approcher une femme?

Pourquoi le nier, le macho est auto-suffisant. Il n’a  besoin ni d'intermédiaire pour formuler ses désirs, et ni de petites annonces pour séduire.  C’est son ignorance et ses idées réductrices qui le rendent ridicule. Pourtant, une  attitude  conquérante dépouillée de tout sexisme, n'est pas  condamnable.  Bien au contraire! 

Si le macho renonçait à son approche ringarde? 
Il conserverait un  avantage décisif sur les hommes timorés de notre temps, incapables d'assumer la responsabilité de leurs choix.  Le séducteur de demain serait alors un macho ayant renoncé à ses manières primitives, mais conservant son élan naturel vers la femme.

A quand des cours de séduction donnés par les ex-machos repentis?